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Création : 28/08/2011 à 08:51 Mise à jour : 07/12/2019 à 11:47

Je rêve à toi dans l'absolu de ton absence (Bernard DE COMMER)

Champs Elysées, un 9 décembre 2017.

Champs Elysées, un 9 décembre 2017.
 
Champs- Elysées. Par une froide matinée de décembre. J'attends.
Les médias, me dis-je, ont comparé les funérailles de Johnny à celles de Victor Hugo. Il doit y avoir de cela, ne serait-ce que par la foule ici rassemblée. Un écrivain populaire – à une époque pourtant où beaucoup  ne savaient ni lire, ni écrire – qui donnait du rêve aux gens. Un chanteur populaire qui, lui aussi, et il le disait clairement, se voulait un semeur de rêves dans le c½ur de ses fans.
J'attends donc. J'ai lu que le cercueil était blanc, comme le fut celui d'Elvis Presley, modèle de Johnny à ses débuts à tout le moins.
Sept cent motards, en Harley Davidson pour la plupart, escortent Johnny. Le bruit des moteurs emplit toute l'avenue. Johnny aimait ces moteurs à deux cylindres en V culbutés à 45° qui donnent cette sonorité inégalée et reconnaissable entre toutes, quel que soit le modèle.
Des journalistes, des caméras ont pris leurs quartiers, ici et là, dans la foule. Une foule dense, compacte. On chante, spontanément. On bat des mains. Echarpes, bonnets, vestes à l'effigie de Johnny. Des écriteaux : merci Johnny. On t'aime Johnny. On scande aussi, comme on le faisait avant son entrée sur scène, on scande son nom. Des centaines de milliers de personnes à le faire. C'est comme une rumeur venue d'ailleurs qui s'est abattue, ce matin, sur Paris. Une rumeur qui se déplace, progresse. Elle a pris naissance à l'Arc de Triomphe et à la suivre, on sait où se trouve en ce moment le cortège funèbre.
J'ai suivi Johnny depuis ses débuts. Je n'avais alors que douze ans.
Laisse les filles, tu as bien l'temps d'avoir des milliers d'embêtements. Une des toute premières. Un vinyle 45 tours. Je croyais y entendre ma propre mère me faire la leçon et de m'en moquer finalement. J'ai toujours ce vinyle. Sur la pochette, Johnny, tout de noir vêtu, à genoux, sa guitare à la main. Je n'ai jamais laissé les filles. Ai-je eu ces milliers d'embêtements ? Oui, parfois... Nos amours sont toujours pleines d'embûches. De déchirures. Tiens, d'Ormesson, mort lui aussi il y a quelques jours, prétendait que l'amour heureux, c'était la fin de l'amour.
Tant qu'à parler d'amour. Il y a ce Retiens la nuit qui me trotte par la tête. Arrête le temps et les heures. Mais on n'arrête ni le temps, ni les heures. Et la nuit fait place au jour. Que reste-t-il aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, de cette première nuit, de ces corps emmêlés pour la première fois ? Rien, même pas les fragrances de l'amour et les draps ont  été mille fois lavés à la lessiveuse de l'oubli. La mort même s'en est mêlée.
Ça n'finira jamais. Comme on y a cru, comme on y croit encore ! Une supercherie, une arnaque du c½ur. Car tout finit par finir même si, comme tu le prétends, Johnny, on refera la route. Quelle route ? Celle qui est dans notre dos l'est à jamais. Elle est parsemée de joies, de petits bonheurs, certes, mais aussi de douleurs et de morts. La seule route possible, c'est celle qui va à demain. Celle qui d'ailleurs t'emmène à quelque terre lointaine, en passant par ce boulevard.
Et voilà que passe sous mon regard d'Hugo le cercueil blanc. De la foule, des dizaines de roses sont lancées. L'un ou l'autre bouquet s'accrochent au capot du corbillard, la plupart finissent leur vie de fleurs sous les roues.
Et tant qu'on pleure, tant qu'on en meurt, rester vivant, rester vivant...
Ou comme le disait Victor Hugo : Qu'est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, un péage, le passage de peu de chose à rien.
Peu de chose, vraiment ? Peu de chose, ces 110 millions de disques vendus ? Ces cinquante albums vendus ? Ces dix-huit disques de platine ? Ces neuf Victoires de la Musique ? Et surtout, surtout, ces 29 millions de personnes – dont moi plusieurs fois- à avoir vu Johnny sur scène ?
A rien ? Qui sait ? Cette croix qu'il portait lors de ses concerts et que porte aujourd'hui Laetitia pour l'office religieux, que peut-elle me dire ? Est-elle le gage que la mort n'est pas la fin ultime de notre histoire ? Est-ce cette foi qu'affichait Johnny quand il chantait, dans L'amour à mort :
Qui veut croire en demain sait lire dans les nuages.
On n'a plus peur des mots, plus peur du grand voyage
Et je cours, et je cours et je cours après l'amour.
Et loin de toutes ces considérations philosophiques, soudain, je  me demande, prosaïquement, de quel costume de scène a-t-on habillé Johnny pour cet ultime concert....
 
 
 (Photo AFP)
 
 
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#Posté le samedi 07 décembre 2019 11:47

Des artistes mondialement connues à Montignies.

 
 
Des artistes mondialement connues à Montignies.Des artistes mondialement connues à Montignies.Des artistes mondialement connues à Montignies.
Montignies en eut deux.
 
La première : Dominique Wilms.
 
Le 8 juin 1930 nait à Montignies-sur-Sambre, dans le quartier du Centre, une petite fille prénommée Claudine Wilmes. Elle va fréquenter l'école communale du Centre. Sa mère est française. Avec elle, Dominique ira s'installer quelques années plus tard à Paris. Elle y suivra l'école des Beaux-Arts.
Devenue mannequin et dessinatrice de mode, rien ne semble la destiner à une carrière d'actrice. Eddie Constantine qui s'apprête à tourner un film noir - la Môme Vert-de-Gris - confie à un ami qu'il est à la recherche d'une vamp : une femme grande, blonde aux yeux gris ou bleus. Son ami lui parle de Claudine Wilmes. Le réalisateur Bernard Borderie tombe sous le charme et l'engage. Claudine Wilmes devient Dominique Wilms.
Le film a un succès fou et Dominique Wilms, désormais enfermée dans un rôle de vamp, va tourner de nombreux polards avec Eddie Constantine, Jean Gaven (qui deviendra son compagnon), Armand Mestral et Franck Villard : Les Clandestins, Les pépées font la loi, Pas de coup dur pour Johnny, la Soupe à la grimace, La rivière des trois jonques, Les aventures du Mékong, Jules César, Banco à Bangkok, puis, dès 1965, quelques rôles différents dans des films de télévision comme Le Voyageur de l'espace. Les plus anciens d'entre nous se souviennent au moins de l'une ou l'autre de ces productions cinématographiques.
Lassée, finalement, d'en être réduite à des rôles de femme fatale – une image de la femme qu'elle ne partage pas - elle quitte le cinéma et revient à ses premières passions : peinture, restauration.
Elle serait toujours en vie et je me demande ce qu'elle dirait si elle visitait aujourd'hui Montignies, le Centre, son école, des lieux qui sans doute ont beaucoup changé mais certainement reconnaissables.
Et quel message, surtout, elle aurait à délivrer à nos filles d'aujourd'hui.
 
Une autre célébrité : Paula Evrard.
 
Sa bibliographie est mince : on sait qu'elle est née à Montignies en 1867 et y décédée en 1927. On peut toujours voir sa tombe au cimetière du Centre.
Elle s'est spécialisée dans la peinture de natures mortes, surtout des bouquets de fleurs. Et ses nombreuses toiles se vendent toujours à des prix plus qu'honorables.
 
Photos: : tombe de Paula Evrard et l'une de ses toiles.
Dominique Wilms.
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#Posté le vendredi 06 décembre 2019 17:17

retrouver les Noëls de l'enfance

retrouver les Noëls de l'enfance
 
noëls aux gouttes givrées de l'enfance
les retrouver qui sait aux pieds d'un sapin
dans la naïveté d'un regard sur une crèche posé
croire croire qu'une espérance est à l'½uvre
dans les soubresauts d'un monde en déconfiture
et prendre par la main du c½ur cet enfant que je fus
il y a si longtemps déjà et aux notes de quelque chant oublié
m'entendre dire
paix aux hommes de bonne volonté
 
Ce 24 décembre 2011.
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#Posté le jeudi 05 décembre 2019 14:57

Montignies dort à poings fermés

 Montignies dort à poings fermés
 
J'écoute glisser la nuit
Aux fils d'Ariane des rares voitures
Sans passion sans ennui
Avec ces simples rimes que je capture

Que je mets là à l'écran d'un PC
Sans queue ni tête peut-être
Comme pour m'en débarrasser
Un peu poète et sans doute un peu reître

Sur la Place ont fermé les bistrots
Et ne flottent plus guère les senteurs de friture
La Sambre voisine s'en fout elle en a vu trop
Que pour s'étendre en conjonctures

La Chaussée du Centenaire la Rue Grimard
Se ressemblent comme deux jumelles
Désertées et Champeaux joue à colin-maillard
Avec nos mémoires si souvent infidèles

Montignies dort à poings fermés

Le 14 mars 2015.
 
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#Posté le lundi 02 décembre 2019 17:30

Modifié le lundi 02 décembre 2019 17:52

Le médecin mayeur

 Le médecin mayeur
 
Nous sommes en 1858, à Montignies-sur-Sambre.
Le docteur Lefèvre, par ailleurs mayeur de la commune, est appelé au chevet d'un briquetier du côté du Roctiau.
L'épouse de cet ouvrier, jusque-là jeune et robuste, parle de malaises soudains : vomissements, de sensation de froid intense, d'une intense diarrhée. 
C'est le choléra.
La Sambre déborde, ce qui va favoriser la pandémie qui gagne rapidement toute la commune, en commençant tout d'abord par les quartiers voisins de la Sambre. A l'époque, l'égouttage est quasi inexistant : tout va à la Sambre. Des gamins n'hésitent pas à se baigner du côté de l'écluse. Le bétail s'y abreuve.
L'épidémie va frapper durement la commune. Plusieurs dizaines de malades, dont sept ou huit vont mourir. Elle gagnera toutes les communes avoisinantes.
Celle-ci se termine quand notre mayeur est pris soudain de tremblements, de vomissements et de diarrhée. Il sait qu'il a contracté la maladie en étant au chevet des malades.
Trois jours plus tard, il en meurt.
Le chemin Dausort sera rebaptisé Rue Bayemont quelques années plus tard, en hommage à ce courageux médecin-mayeur.
Pourquoi Bayemont et pas Lefèvre ? Parce que c'était le sobriquet de la famille Lefèvre, laquelle exploitait de petits charbonnages, dont celui Bayemont à Jumet.
A l'époque tous les Montagnards savaient cela et la confusion avec d'autres Lefèvre, dont une famille de cultivateurs, était de ce fait rendue impossible.
Si la mémoire collective a perdu la trace de ce médecin-mayeur, rappelons-nous quand même cette maxime de Denys Gagnon : «  Ne cherchons pas à être l'exemple, soyons le devoir »
Le docteur et mayeur Lefèvre ne cherchait pas être un exemple ; il fit simplement son devoir et le paya de sa vie
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#Posté le mardi 26 novembre 2019 16:34

De passant à passeur

 De passant à passeur

De passant entre ces minutes dissolues du temps
De l'enfance à la vieillesse bientôt
De passant comme on se faufile entre les pierres d'une sente
Pour ne point se blesser le pied
De passant dans l'émiettement de tant de présences
Qui laisse au c½ur d'indicibles souffrances
De passant tout à coup me voici passeur
Mais passeur de quoi
De quelque mémoire qui vaille la peine
De quelques images jaunies
Ou simplement passeur de gué
Au ruisseau de tant d'autres mots à recréer
 
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#Posté le mercredi 20 novembre 2019 17:09

Le retour des parchonniers

 
 
 Le retour des parchonniers
 
 
Le terme de “parchonnier” ou “parsonnier » fait référence à des communautés qui vivaient en autarcie et exploitaient en famille le plus souvent un lieu de production agricole. Mais on en trouvait également dans les régions charbonnières à l'époque où les veines de charbon affleuraient.
Cette pratique est encore courante de nos jours dans notre ancienne colonie, aujourd'hui République Démocratique du Congo. Et cela, en raison de l'effondrement du système d'exploitation minière industrielle.
Mais elle connut à Montignies même une recrudescence aux tout débuts de la Guerre 14/18.
L'occupation de notre commune et d'ailleurs de toute la région est une occupation dure. Après les incendies qui ravagèrent certains quartiers, les réquisitions et même les prises d'otage, c'est la misère qui s'installe dans beaucoup de foyers. La vie tourne au ralenti, on ne sort guère de son quartier, le couvre-feu est imposé à 21 heures. Les hommes en âge de service militaire sont interdits de déplacement et sévèrement contrôlés chaque mois par l'autorité allemande. Ceux qui, en raison de leur profession par exemple, sont contraints de se déplacer doivent acquérir un passeport à prix d'or et donc seuls quelques privilégiés en possèdent un.
Une chanson née à Montignies raconte avec humour la vie cloitrée ou presque des Montagnards :
«  Les djon'sfiyes sont dins l'imbarras
A wit'eûres leu galant s'è va
Pasqu'il a peu di s'lèyiprinte
Des casques à pwinte »
« Les jeunes filles sont dans l'embarras
A huit heures leur fiancé s'en va
Parce qu'il a peur de se faire prendre
Par les casques à pointe (les Allemands) »
 
L'hiver approche, il s'impose de trouver du combustible.  Les puits sont fermés.
On se met alors à chercher des veines  et, comme il suffit de creuser un peu,  de petites fosses voient le jour un peu partout et sont exploitées en famille pour une consommation personnelle tout d'abord. C'est près du cimetière de La Neuville que furent découverts les plus riches gisements.
Dès lors, on vit de plus en plus de charrettes à bras circuler dans la commune : on s'y fournissait en combustible comme en lait.
Certaines de ces exploitations artisanales produisaient jusqu'à une tonne par jour.
Les patrons charbonniers s'alarmèrent dans la mesure où ils étaient maîtres des concessions et firent valoir leurs droits auprès des occupants. Ceux-ci intervinrent et firent rouvrir les puits.
Les parchonniers disparurent aussi rapidement qu'ils n'étaient apparus.
Ce qui n'empêcha pas la population d'avoir faim et froid dans les mois qui suivirent.
L'histoire, disait-on dans la Grèce antique, est un éternel recommencement. Qui oserait affirmer que le retour des parchonniers ne surviendra pas un jour ou l'autre ?
Les chiffres de risque de pauvreté ont, en effet,de quoi inquiéter. Ainsi, en 2015, 14,9% de la population connaissait un tel risque sur base du revenu, 5,8% souffraient de privation matérielle grave et 14,9 % entre 0-59 ans vivaient dans un ménage à très faible intensité de travail. Lisez : avec des revenus de remplacement.
« L'argent n'a pas d'odeur, mais la pauvreté en a une » disait Paul Léautaud.
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#Posté le mardi 19 novembre 2019 16:31

pa dzeû

pa dzeû


pa dzeû
pa dzeû lès vâgues d'ène mér ki bruine
m'lêyi pôrter pa l'z'èles d'in goéland
aveu pou seû bagâdje ène mémwêre ratrouvée
 
pa dzeû lès mots d'ène pètite pâdje
èscrire su l'cougne dè vo-dvantûre
aveu pou seûle pène èl crabote d'ène mwin ki s'ê adouvrue
 
pa dzeû lès miyètes dès eûres qu'on n'peut nè tèni
conter in ô côp les cis dè vos-cops d'euy
aveu pou toute clârtè ki asbleuwit èl soya pa d'zous vo pôpiêre
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#Posté le jeudi 14 novembre 2019 15:13

Montigny fut républicaine

Montigny fut républicaine
 
 
 
Le 15 décembre 1792, la Convention avait décidé la suppression de toute autorité existante et le remplacement par des administrations communales provisoires formées par élection directe par le peuple, mais le temps manqua pour appliquer cet embryon de démocratie. Le 18 mars 1793, en effet, les Autrichiens viennent à bout des Révolutionnaires contraints d'évacuer Charleroi qui d'ailleurs. Le 28 mars, les Autrichiens entrent dans la forteresse de Charleroi.
En 1794, les Français sont de retour et assiègent la forteresse de Charleroi.
Les réquisitions pleuvent. La production de houille est expédiée par bateau vers La France. Les « tenants de chevaux » sont dépouillés de leurs bêtes et ne seront dédommagés qu'en 1805 !
Les Hollandais, car les armées autrichiennes étaient constituées de mercenaires, eux aussi réquisitionnent. Ils contraignent la fourniture de sable et de chaux pour renforcer les remparts. Ils n'abandonneront ce renforcement qu'une fois l'assaut lancé par les Français.
Un certain général Charbonnier, que la populace surnomme « Gayette », fait le siège de Charleroi. Celui-ci échoue et les Français se replient et vont camper à Montigny.
Mais les Révolutionnaires ne renoncent pas facilement. Ils sont de retour le 18 juin.
Bombardement intense qui va endommager de nombreux bâtiments à l'intérieur de la forteresse dont la Maison Commune. Quatre fois, les Français tentent de franchir la Sambre. Quatre fois, ils échouent. Ils tentent un nouvel assaut le 24 et, cette fois, réussissent. Les Autrichiens (Hollandais) se rendent. Ils signent une capitulation qui prévoit de les emmener séance tenante comme prisonniers en France.
Les combats ont occasionné des dégâts collatéraux importants : plusieurs morts, la plupart des maisons touchées, incendiées. Ainsi, par exemple, le Faubourg est rasé à demi. L'église (Place Charles II) fut tellement malmenée que des voûtes s'effondrèrent dans les semaines qui suivirent.
Le 25, les Français sont dans la cité et poursuivent leur progression. Le 26, ils gagnent la fameuse bataille de Fleurus.
Montigny est désormais française pour 20 ans. Française et donc républicaine.
 
Les communes de l'arrondissement s'appelleront Libre-sur-Sambre, ma foi un bien beau nom, et seront rattachées au département de Jemmapes le 31 août 1794.
 
Mais rendons-nous plutôt fin juillet sur la place de Montigny. Quatre cents Montagnards sont là rassemblés autour de l'Arbre de La Liberté pour procéder à l'élection de la première municipalité. Cet arbre de la Liberté, la chronique a retenu le nom du citoyen qui l'avait planté : Pierre Servais. Il aurait pu demander qu'on le paie pour sa peine, mais il ne le fit pas tant il était heureux de la tournure qu'avaient pris les événements.
 
La République a délégué trois officiers pour contrôler que tout se passe bien.
-          « Je rappelle, déclare Barthélemy Joseph André, élu président, que les lois de la République interdisent à tout ecclésiastique, parents d'émigrés ou fonctionnaires publics d'être élu à une charge populaire »
 
Applaudissements.
 
-          « Et je déclare ici que la volonté unanime des Montagnards est de vivre libres et de mourir et d'être à jamais fidèles aux lois et au gouvernement de la République, une et indivisible »
Et sont alors élus par acclamations les membres de la première municipalité : Lambert Ledent (maire), Jean-Joseph Finet (agent national), Barthélemy Joseph (secrétaire-greffier), Louis Pièrard (mais celui-ci devra se désister car il a des parents immigrés),  Jean Denis, Mathieu Heine, Pierre Lebon, Charles Lefèvre, Jean-Baptiste Delforges, Jacques Pièrard, Feuillien Frère, Pierre Heine (tous officiers communaux, autrement dit conseillers communaux). Certains de ces noms sont toujours bien présents aujourd'hui dans notre commune, y compris parmi les membres de notre groupe.
 
Un procès-verbal est rédigé qui déclare « que toutes les élections ci-dessus désignées furent nommées à l'unanimité des suffrages et par acclamations, en présence est sous les auspices de l'être suprême, sur la Place de l'Arbre de la Liberté de Montigny-sur-Sambre »
 
Mais le citoyen Pierre Servais, celui-là qui avait justement planté l'Arbre, comme bien d'autres citoyens, devait se rendre vite compte que de l'idéal à la réalité il y a loin, très loin parfois.
 
Les réquisitions reprirent de plus belle. Le mécontentement de la population suivit. Et allait se manifester par le sabotage.
 
L'Arbre de le Liberté, le plus souvent un peuplier, est considéré comme un monument national et son entretien revient à la population.
L'abîmer est passible de la guillotine.
Certains Montagnards, mécontents, la nuit, le déracinèrent et lui coupèrent des branches.
 
On le remit sur pied, si je puis dire, à chaque fois.
 
 
Vingt ans plus tard, nous repassions sous régime hollandais et, sans doute, l'Arbre de la Liberté, qui avait entretemps grandi quelque peu malgré les maltraitances dont il fut victime, fut-il purement et définitivement déraciné et brûlé.
 
Jamais plus, Montigny ne dut connaitre un tel arbre sur son territoire.
 
Mais cet Arbre, même inconsciemment, a du rester présent dans la mémoire des Montagnards qui purent, ultérieurement et jusqu'à nos jours, témoigner de leur amour pour la liberté.
 
Ainsi, en 1830, en 1914, en 1940, ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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#Posté le mercredi 13 novembre 2019 17:01

Ses archives (3 058)

  • Les écoles officielles à Montignies. mar 12 novembre 2019
  • Les écoles congréganistes à Montignies. jeu 07 novembre 2019
  • Interview pour la revue Letz Be Healthy mar 05 novembre 2019
  • Comme une ultime minute mar 05 novembre 2019
  • Les hôpitaux à Montignies mar 05 novembre 2019
  • La collecte et le traitement des immondices à Montigny. lun 04 novembre 2019
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